fût, aussi haut ou en termes aussi fantaisistes. Le Nan-Shan était incontestablement un bon navire, et presque neuf. Il avait été construit à Dumbarton, moins de trois années auparavant, sur les instructions de la maison de commerce Sigg et fils, de Siam. Quand il fut mis à flot, parachevé dans ses moindres détails, et prêt à entreprendre le travail de toute sa vie, les constructeurs le contemplèrent avec orgueil.
— « Sigg nous a demandé un capitaine de confiance » rappela l’un des associés, et l’autre, après avoir réfléchi quelque temps, dit :
— « Je crois bien que Mac Whirr est à terre en ce moment.
— Vous croyez ? Alors télégraphiez-lui immédiatement. C’est l’homme qu’il nous faut, » déclara l’aîné sans un moment d’hésitation.
Le matin suivant Mac Whirr se tenait devant eux, imperturbable ; il avait quitté Londres par l’express de minuit après des adieux brusqués à sa femme.
— « Il ne serait pas mauvais que nous