Page:Conrad - Typhon, trad. Gide, 1918.djvu/29

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négligemment à extrémité de course. Les chaînes de charge gémissaient dans les chapes des poulies, tintaient contre les hiloires, cliquetaient sur les bords du navire, et le Nan-Shan tout entier frémissait, enveloppant de vapeur ses flancs gris.

— « Non » cria Jukes. « Je ne la lui ai pas collée, ma démission. À quoi bon ? Autant parler à cette cloison. Un homme comme ça il n’y a moyen de lui faire rien comprendre. Il m’estomaque positivement. »

À ce moment, le capitaine Mac Whirr, revenant de terre, traversa le pont, parapluie en main, escorté d’un Chinois lugubre et flegmatique qui marchait par derrière dans des souliers de soie à semelles de papier et qui portait lui aussi un parapluie.

Le capitaine du Nan-Shan parlant à peine distinctement, et, comme d’habitude, contemplant la pointe de ses bottes, observa qu’il serait nécessaire cette fois-ci de faire escale à Fou-Tchéou, et qu’il désirait que M. Rout mit sous pression pour demain après-midi à une heure précise. Il repoussa son chapeau en arrière