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Page:Conscience - Le Chemin de la fortune.djvu/17

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restèrent à regarder pendant quelque temps quatre hommes qui étaient occupés à secouer une grande claie pleine de terre aurifère, pendant que deux autres y versaient continuellement de l’eau.

Lorsqu’enfin on ouvrit la claie pour en ôter l’or lavé, Donat recula stupéfait.

— Bonté du ciel, s’écria-t-il, c’est tout or là dedans ! Jusqu’ici, j’ai toujours cru que nous avions été trompés ; mais maintenant il faut bien croire ce que je vois de mes propres yeux… Ah ! ah ! Anneken, un sac à froment, un château, hourra ! hourra !

Et il fit quelques folles cabrioles et se mit à battre des mains avec une joie aussi bruyante que s’il eût déjà possédé les trésors rêvés. Les chercheurs d’or le regardèrent avec un sourire légèrement railleur, mais sans interrompre leur rude travail.

Une expression joyeuse parut pour la première fois sur le visage du baron, dont les yeux étincelaient.

— Ces hommes, en effet, ne sont pas tout à fait malheureux, dit Pardoes ; mais ne vous trompez