Page:Conscience - Le Lion de Flandre, 1871.djvu/197

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jusqu’à la dernière extrémité. Dans cette circonstance il ne voulut pas exposer toute son armée et risquer la perte de la Flandre à propos d’un fait isolé. Il se mit à discuter avec de Coninck les conditions proposées par celui-ci. Enfin, après une longue conversation, il fut convenu entre eux que les magistrats resteraient en place et que les autres points seraient concédés aux Brugeois. De son côté, le sire de Châtillon obtint le droit de faire occuper la ville par tel nombre de soldats qu’il jugerait convenable.

Dès que le traité fut conclu et signé par les deux plénipotentiaires, de Coninck regagna la ville avec le héraut d’armes. Les conditions obtenues furent proclamées dans toutes les rues. Une demi-heure après, l’armée française faisait son entrée triomphale, trompettes sonnantes et bannières déployées, et les gens des métiers regagnaient leur demeure, le cœur plein de dépit et de tristesse. Les magistrats et les léliards sortirent de Burcht et la ville reprit un calme apparent.