Page:Conscience - Le Lion de Flandre, 1871.djvu/492

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de grosse cavalerie. Ils étaient montés sur de hauts et robustes chevaux de bataille, et portaient sur l’épaule droite une large épée qui lançait des éclairs ; des cuirasses en fer brut protégeaient leur torse, et des plaques d’une seule pièce, attachées par des courroies, défendaient leurs bras et leurs jambes. La plupart d’entre eux venaient de l’Orléanais.

Le connétable de Nesle commandait le troisième corps. D’abord venait un détachement de sept cents chevaliers revêtus de splendides armures et portant de magnifiques pennons au bout de leurs longues lances ; des panaches ondoyants tombaient du sommet de leurs casques jusque sur leurs épaules ; leurs armoiries étaient peintes en éclatantes couleurs sur leurs cuirasses. Les chevaux qu’ils montaient étaient couverts de fer de la tête aux pieds, et les houppes d’élégantes housses se balançaient sur leurs flancs. Plus de deux cents étendards richement brodés flottaient au-dessus de cette troupe ; c’était vraiment la plus belle réunion de chevaliers qu’on pût voir à cette époque. Derrière eux venaient deux mille soudards à cheval portant de lourds marteaux sur l’épaule, de plus une épée de combat était suspendue à leur selle. Ils avaient été recrutés dans l’armée permanente du roi Philippe le Bel.

À la tête du quatrième corps marchait Louis de Clermont, guerrier rempli d’expérience. Ce corps se composait de trois mille six cents cavaliers armés de lances et venant du royaume de Navarre. On s’a-