effrayé ! Savez-vous quoi, monsieur Roozeman ? Le Bruxellois veut se faire valoir : il marche en avant, nous conduit, nous commande comme un général, il fait de l’embarras, il se vante pour paraître nécessaire. Je veux courir pendant dix ans tout à fait seul… Tiens ! qu’a donc trouvé Pardoes ?
Ils s’approchèrent du Bruxellois, qui s’était arrêté et regardait la terre sans bouger en disant à voix basse :
— Chut ! il y a un danger qui nous menace.
— Vois-tu de l’or ? demanda Donat. Pour moi, je ne vois que du gazon et des fleurs jaunes.
— Tais-toi, bavard, murmura Pardoes.
— Je me tais, je me tais ; mais qu’y a-t-il, pardieu ?
Le Bruxellois leur fit signe de s’arrêter, s’avança de quelques pas, toujours courbé vers la terre. Puis, se tournant vers ses compagnons, il dit :
— Prenez vos fusils en main à tout hasard.
— Eh bien ! eh bien ! que va-t-il se passer ici,