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dent, de vouloir bien engager le conseil à faire une démonstration solennelle qui établisse que, rompant avec le passé, il aborde franchement, loyalement et sans arrière-pensée aucune, l’émancipation ; mais qu’il n’entend donner son concours qu’à une émancipation simultanée, précédée d’une juste indemnité et entourée de toutes les garanties d’ordre et de travail destinées à sauvegarder les intérêts des colonies aussi bien que les intérêts métropolitains qui s’y rattachent.

Quant aux moyens d’exécuter cette grande mesure, ils seront nécessairement l’objet d’une étude aussi consciencieuse qu’approfondie ; mais ils pensent devoir vous dire que le système d’association, qui sert de base au projet qui vous a été soumis, a obtenu toutes leurs sympathies.

Les soussignés sont avec respect, etc.

(Suivent les signatures, au nombre de dix-neuf.)




N°2. — COMMUNE DE L’ANSE-BERTRAND.
Lettre du Maire au Président du conseil colonial.


Anse-Bertrand, 8 juillet 1847.
Monsieur le Président,

J’ai soumis aux habitants réunis de la commune les documents qui m’ont été communiqués par le conseil colonial ; il en est résulté l’opinion que j’ai l’honneur de vous transmettre. J’ai l’honneur d’être avec respect, etc.


Le Maire,
Signé, BÉBIAN.
Lettre des habitants.


Monsieur le Président,

Après avoir pris une mûre connaissance des communications de la délégation du 30 mai dernier, qui nous sont parvenues par