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No 20. — CAPESTERRE, MARIE-GALANTE.

A monsieur le général Ambert, Président du conseil colonial.
Le 26 juillet 1847.
Monsieur le Président,

J’ai donné communication au conseil municipal de la Capesterre, réuni aujourd’hui en séance, de la correspondance de nos délégués, et lui ait fait part des résolutions qui ont été prises par le conseil colonial dans sa dernière session.

J’ai la satisfaction de vous dire qu’à l’unanimité, moins une voix, les membres composant le conseil ont applaudi à ces déterminations, les jugeant seules capables de sauver d’une ruine certaine la société et la fortune coloniales.

L’adresse au Roi surtout, empreinte d’une sincérité d’intentions que nous partageons tous, leur paraît être de nature à faire comprendre aux abolitionnistes de bonne foi, auxquels nous nous rallions, que les colons ne sont rebelles qu’aux innovations dangereuses et injustes, et qu’ils acceptent franchement celles qui sont compatibles avec l’équité, l’ordre, le travail et les droits acquis.

Le conseil municipal de la Capesterre donne donc sa complète adhésion aux résolutions sorties de la dernière session du conseil colonial, et il croit devoir vous signaler l’attention toute particulière qu’il a donnée au mode d’association esquissé par nos délégués ; il pense que ce système est le plus propre, le seul propre à tout concilier.

Le conseil municipal m’invite, comme maire, à porter à la connaissance d’un grand nombre d’habitants de cette commune les documents qui lui ont été communiqués, afin qu’ils soient également admis à témoigner de leur approbation, par l’appo-