RAPPORT DE LA COMMISSION
Votre commission m’a délégué le soin de venir vous apporter son approbation aux propositions que vous l’avez chargée d’examiner. Ma tâche sera sans doute facile, puisqu’elle consiste à vous reproduire des considérations que j’ai déjà eu l’honneur de vous exposer.
Vous m’avez tous recommandé d’être bref, je pourrai l’être encore facilement : car, s’il faut discuter avec ceux qui protestent, entre gens de commune foi les opinions se symbolisent.
Votre adresse vous a concilié les hommes de bonne foi, mais il en est d’autres habitués à chercher la popularité à vos dépens ; vous leur enlevez une curée et vous leur créez un embarras, car en leur offrant de marcher avec eux dans l’abolition, c’est les forcer à y marcher eux-mêmes ; si vous étiez prêts, peut-être ne l’étaient-ils pas. Pourquoi alors avoir accusé vos résistances et vos lenteurs ? Vous accusiez, à votre tour, leur impuissance. — Il convenait dès lors d’attaquer la sincérité de votre adresse, pour éviter d’y répondre.
Vous, Messieurs, vous avez pris les choses au sérieux ; vous vous étiez imposé une tâche, vous l’avez faite. Vous deviez vous réunir de nouveau pour discuter un travail d’organisation : vous vous êtes réunis, vous l’avez discuté, vous l’avez voté, vous l’allez envoyer. Que vous reste-t-il désormais à faire ? Vous avez