Page:Considérant - Description du phalanstère et considérations sociales sur l’architectonique.djvu/54

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Le phalanstère.

Et après cela je vis un ciel nouveau et une terre nouvelle ; car le premier ciel et la première terre avaient disparu…
Et moi, Jean, je vis descendre du ciel la ville sainte, la nouvelle Jérusalem qui venait de Dieu, étant parée comme une épouse qui s’est revêtue de ses riches ornements pour paraître devant son époux.
Apoc. XXI, 1. 2.
Philosophe ! tu vas dire que je rêve… Tu rêves bien toi-même depuis plus de mille ans. Fais donc un rêve aussi beau que le mien !
Scévola Husson

§ I.

Pas d’Association possible sans une nouvelle Architecture ; autrement il faut nier l’influence du milieu extérieur.
Jules Lechevalier.


Rappelons-nous que, sous l’influence du principe d’Association, les propriétés individuelles et morcelées du canton se sont converties en Actions hypothéquées sur l’ensemble de ses richesses. Haies, barrières, démarcations, fossés croupissants, murs de clôture aimablement couronnés de tessons de bouteilles, toutes les incohérences, toutes les laideurs, toutes les infamies défensives du Morcellement, qui coupent, hachent, gâchent et bariolent misérablement le terrain ont disparu ; les cultures sont distribuées avec une élégante et sage variété dans le grand domaine unitaire.

Le Phalanstère s’élève au centre des cultures.

La Phalange n’a que faire de quatre cents cuisines, quatre cents étables, quatre cents caves, quatre cents greniers ; elle n’a que faire de cette multiplicité de ma-