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Page:Considérations sur la France.djvu/170

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CONSIDÉRATIONS

curs au contraire peuvent être les plus efficaces et les plus sublimes. Il ne s’agit point ici des intérêts de votre orgueil ; contentez votre conscience et celui qui vous Va donnée.

Comme ces fils qu’un enfant romproit en se jouant, formeront cependant par leur réunion le câble qui doit supporter l’ancre d’un vaisseau de haut-bord, une foule de critiques insignifiantes peuvent créer une armée formidable. Combien ne peut-on pas rendre de services au roi de France, en combattant ces préjugés qui s’établissent on ne sait comment, et qui durent on ne sait pourquoi ! Des hommes qui croient avoir l’âge de raison, n’ont-ils pas reproché au Roi son inaction ? D’autres ne Font-ils pas comparé fièrement à Henri IV, en observant que, pour conquérir sa couronne, ce grand Prince put bien trouver d’autres armes que des intrigues et des déclarations ? Mais, puisqu’on est en train d’avoir de l’esprit, pourquoi ne reproche-t-on pas au Roi de n’avoir pas conquis l’Allemagne et l’Italie comme Charlemagne, pour y vivre noblement, en attendant que les François veuillent bien entendre raison ?