tandis que le bon parti est malheureux et ridicule dans tout ce qu’il entreprend ! L’opinion poursuit la fidélité dans toute l’Europe ! Les premiers hommes d’État se trompent invariablement ! les plus grands généraux sont humiliés ! etc. »
Sans doute, car la première condition d’une révolution décrétée, c’est que tout ce qui pouvoit la prévenir n’existe pas, et que rien ne réussisse à ceux qui veulent l’empêcher. Mais jamais l’ordre n’est plus visible, jamais la Providence n’est plus palpable, que lorsque l’action supérieure se substitue à celle de l’homme et agit toute seule : c’est ce que nous voyons dans ce moment.
Ce qu’il y a de plus frappant dans la révolution françoise, c’est cette force entraînante qui courbe tous les obstacles. Son tourbillon emporte comme une paille légère tout ce que la force humaine a su lui opposer : personne n’a contrarié sa marche impunément. La pureté des motifs a pu illustrer l’obstacle, mais c’est tout ; et cette force jalouse, marchant invariablement à son but, rejette également Charette, Dumouriez et Drouet.
On a remarqué, avec grande raison, que