Page:Considérations sur la France.djvu/88

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core) ; et former, dans sa totalité, une république. C’est le nœud de la question ; car si la république est dans la capitale, et que le reste de la France soit sujet de la république, ce n’est pas le compte du peuple souverain.

La commission, chargée en dernier lieu de présenter un mode pour le renouvellement du tiers, porte le nombre des François à trente millions. Accordons ce nombre, et supposons que la France garde ses conquêtes. Chaque année, aux termes de la constitution, deux cent cinquante personnes sortant du corps législatif seront remplacées par deux cent cinquante autres. Il s’ensuit que si les quinze millions de mâles que suppose cette population étoient immortels, habiles à la représentation et nommés par ordre, invariablement, chaque François viendroit exercer à son tour la souveraineté nationale tous les soixante mille ans[1].

  1. Je ne tiens point compte des cinq places de Directeurs. À cet égard, la chance est si petite, qu’elle peut être considérée comme zéro.