Page:Considerant - Bases de la politique positive, manifeste de l'école sociétaire fondée par Fourier.djvu/105

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.

cher théoriquement les conditions sociales dans lesquelles la répression et la contrainte cesseraient d’être les Moyens d’un Ordre imparfait et relatif, c’est-à-dire à rechercher la Combinaison naturelle où l’Ordre résulterait du plein développement de la Liberté elle-même, et à vérifier pratiquement les Combinaisons qui pourraient être proposées pour résoudre ce Problème suprême.

Ce que nous disons des deux limites virtuelles absolues du Faux et du Vrai, en fait de Forme sociale, s’applique pratiquement et proportionnellement à toutes les phases intermédiaires, les deux termes extrêmes fussent-ils ou ne fussent-ils pas susceptibles d’une Réalisation absolue.

Voici donc qui est bien entendu :

L’École sociétaire vise à l’établissement du plein Développement de la Liberté humaine, mais ce, dans l’Hypothèse de Conditions sociales, pratiquement vérifiées, dans lesquelles le Développement de la Liberté individuelle se concilierait pleinement avec l’Ordre général.

En même temps, et par les mêmes principes, la Doctrine sociétaire, d’accord avec le Bon sens pratique, proclame plus fortement qu’aucune autre Doctrine la Nécessité sociale du Sacrifice plus ou moins complet de la Passion et de la Liberté individuelles, la Nécessité de la Contrainte et de la Répression (sauf mesure), comme barrières obligées contre le Désordre, comme conditions obligées et obligatoires du Bien, tant que la Forme sociale n’est point assez parfaite pour harmoniser pleine-