Page:Considerant - Bases de la politique positive, manifeste de l'école sociétaire fondée par Fourier.djvu/166

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puisque notre Autorité n’est et ne peut être qu’une Autorité purement morale, une Autorité que chacun est libre de décliner, contre laquelle même chacun est libre de travailler par tous les moyens, et dont l’acceptation ne saurait être en définitive qu’un fait absolument volontaire de la part de ceux qui la reconnaissent.

Mais que ceux qui comprennent la nécessité d’une Direction centrale forte, puissante et respectée, que ceux qui par sympathie, ou seulement par raison, veulent s’allier à nous, que ceux-là du moins connaissent bien les conditions véritables de l’Unité ; qu’ils sachent bien que la critique d’un acte, la manifestation d’une opinion, d’une vue individuelle concernant les intérêts de la Propagation et de la Réalisation doit s’adresser au Centre directement, au Centre seulement ; que toute critique qui s’exerce en dehors d’un Centre sur ce Centre, sur ses actes, sur sa ligne de conduite, est un ferment de dissolution ; que toute discussion qui tend à s’établir dans l’armée, sur les mouvements de l’armée, sur les plans de campagne, est féconde en conséquences funestes, en un mot que c’est au Conseil supérieur de Direction que toute idée tendant à modifier la Direction doit être adressée, et que c’est ce Conseil qui doit être juge de la valeur et de l’opportunité de l’idée. Il n’y a d’Unité possible qu’à cette condition, dans notre camp comme dans tout autre camp. Ceux donc qui veulent l’Unité doivent en vouloir la condition, et la première condition, c’est