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Page:Considerant - Bases de la politique positive, manifeste de l'école sociétaire fondée par Fourier.djvu/21

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aujourd’hui, on pourrait dire que cet écrit, intitulé Bases de la politique positive, n’est pas un écrit politique.

On conçoit donc, grâce à la diversité des significations du même mot, que nous puissions, avec beaucoup de logique, critiquer et attaquer vivement la Politique (les misérables querelles dont l’ambition du pouvoir est le fond, et qui engagent toutes les forces de l’intelligence nationale dans des intrigues funestes ou dans de stériles discussions de réformes bornées à l’ordre constitutionnel), travailler à la déconsidération de la Politique, provoquer de toutes nos forces la débacle de la Politique en France[1], et en même temps proclamer une Politique féconde et grande, publier des écrits sur la Politique générale et fixer les Bases de la Politique positive.


MORAL, IMMORAL, la MORALE, etc. — Il y a peu de mots dont le sens soit aussi vague, aussi capricieux, aussi multiple que ceux de cette famille et dont on ait plus étrangement abusé. Ces mots sont par excellence des mots-poignards.

Le radical substantiel de cette famille est mos, mores, — les mœurs, — c’est-à-dire l’ensemble des coutumes, des idées admises et des préjugés établis au sujet des re-

  1. C’est le titre de l’une des publications de notre École : Débacle de la Politique en France. — Voy. le Catalogue des publications de l’École sociétaire, à la fin du volume.