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Page:Considerant - Bases de la politique positive, manifeste de l'école sociétaire fondée par Fourier.djvu/45

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L’État social parfait dont nous faisons l’hypothèse peut donc être conçu comme un Ordre dans lequel les individus, les familles et les classes auraient associé librement leur activité pour produire le Bien de chacun et le Bien de tous ; — par opposition à l’état actuel, très-imparfait, dans lequel les individus, les familles et les classes, retranchés dans l’étroite citadelle de leurs intérêts égoïstes, s’oppriment et se contraignent en luttant misérablement les uns contre les autres, au grand détriment de tous et de chacun, de la Société et de l’Individu.

Mais, d’après ce que nous venons d’établir sur l’influence manifeste du mécanisme des relations dans la Production du Bien ou du Mal par les hommes, il est évident que pour obtenir l’Union universelle des hommes, telle que nous venons de la définir, il ne suffit pas de vouloir cette union, et de la recommander dans des écrits, des livres ou des sermons ; — d’autant plus que l’expérience elle-même démontre que les prédications et les prescriptions de la Morale verbeuse ont été, sont et demeureraient parfaitement impuissantes pour réaliser dans la Société la Morale effective.

Il faut donc, pour réaliser socialement la plus haute donnée de la Morale, c’est-à-dire la Production régulière et universelle du Bien, renoncer à croire suffisants les Procédés de la Morale verbeuse, et rechercher les conditions pratiques de l’Union définitive des Hommes pour