Page:Considerant - Bases de la politique positive, manifeste de l'école sociétaire fondée par Fourier.djvu/61

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.

une commune Négation, ces Partis n’existent et n’ont de force que dans la voie de la Négation ou du Renversement, et qu’ils seraient amenés à s’imposer silence à eux-mêmes aussitôt que les Gouvernements les sommeraient, au nom du Progrès et des Réformes sociales dont ils font tant de bruit, de produire seulement une Affirmation sociale déterminée quelconque, et à plus forte raison une Affirmation susceptible d’affronter l’épreuve de l’Expérience locale et de l’imitation spontanée ?

En outre, cette confusion dont seraient subitement couvertes les Doctrines révolutionnaires, et le silence auquel seraient réduits leurs fauteurs en face de l’Énigme du Progrès Réel, nettement proposée par les Gouvernements dans ses conditions d’évidente Rationalité, ouvriraient à l’instant les yeux à tous les hommes intelligents et honnêtes, qui sont très-nombreux dans ces Partis. Ces hommes généreux, reconnaissant qu’ils ont été victimes d’une illusion extrême en croyant que les Doctrines révolutionnaires recèlent le Progrès, s’empresseraient de passer du camp du faux Progrès ou de la Politique révolutionnaire, au champ du Progrès réel ou de la Science sociale, c’est-à-dire de l’Agitation à l’Étude, de la Querelle à la Discussion, de la Conspiration à la Recherche, de l’Émeute à l’Expérience.

Mais il n’est guère probable que les Gouvernements, et particulièrement le Gouvernement français actuel, prennent, de quelque temps encore, cette initiative de