Page:Constant - Œuvres politiques, 1874.djvu/32

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titre de : Un dernier mot sur B. Constant, il s’est attaché à maintenir la sévérité de ses premiers jugements.

Comme on est toujours disposé en France à se ranger du côté de ceux qui dénigrent, l’opinion de Sainte-Beuve est devenue monnaie courante, et elle a fait autorité jusqu’au moment où M. Laboulaye est venu prendre en main la cause de la justice et de la vérité, et réduire à néant des attaques d’autant plus regrettables que le nom de Sainte-Beuve leur donnait plus d’autorité.

De 1814 à 1830, Benjamin Constant ayant été mêlé aux événements les plus importants de la politique contemporaine, on trouvera sur le rôle qu’il a joué comme homme public et comme orateur des détails dans l’Histoire des deux Restaurations, de M. Vaulabelle ; — l’Histoire de la Restauration, de M. Nettement ; — l’Histoire du Consulat et de l’Empire, de M. Thiers.

Il faut indiquer encore, comme source de biographie intime, le recueil de lettres conservé à la bibliothèque publique de Genève. Ces lettres, au nombre de 239, s’étendent de 1774 à 1830, et elles suffiraient seules à défendre la mémoire de l’homme qui les a écrites.

Ainsi que nous l’indiquons plus loin, des extraits de cette correspondance ont été publiés par M. Eugène Crépet.

Du reste, en terminant cette introduction nous ne pouvons mieux faire que d’indiquer encore une fois, comme la plus exacte des sources, l’importante étude publiée par M. Laboulaye dans la Revue nationale.