Page:Constant - De l'esprit de conquête, Ficker, 1914.djvu/44

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

une jeunesse nouvelle, avec des facultés ennoblies, avec le sentiment d’une force utilement et dignement employée.

Mais autre chose est défendre sa patrie ; autre chose attaquer des peuples qui ont aussi une patrie à défendre. L’esprit de conquête cherche à confondre ces deux idées. Certains gouvernemens, quand ils envoient leurs légions d’un pôle à l’autre, parlent encore de la défense de leurs foyers ; on diroit qu’ils appellent leurs foyers tous les endroits où ils ont mis le feu.