chargés de porter la correspondance officielle (l’État ne s’occupe pas de celle des particuliers). Les dépêches que les mandarins envoient à Pékin et celles qu’ils en reçoivent sont transmises par des courriers échelonnés à cet effet ; quelquefois, dans les grandes circonstances, elles sont expédiées avec une vitesse de deux cent cinquante kilomètres en vingt-quatre heures [1].
Mais ni les troupes tartares, ni les milices de l’étendard vert ne forment une véritable armée active. Lorsqu’il y a à châtier quelque rébellion ou résister à une attaque quelconque, ce qui est tout un aux yeux des Chinois, il faut recourir à d’autres moyens. Les mandarins chargés de la répression recrutent à cet effet des soldats qui prennent leur nom de « braves » du caractère chinois, peint en noir au milieu du disque d’étoffe dont est orné le devant de leur casaque bleu ciel bordée de rouge ou de jaune. Cette inscription est destinée à effrayer
- ↑ Pour plus de détails sur l’organisation intérieure de l’armée chinoise, les titres des mandarins qui composent la hiérarchie, etc., consulter : The Army of the chinese empire, dans The chinese repository, vol. XX, et The Chinese Government, par MAYERS (Shang-haï, 1878.)