chevaux ne sont pas ferrés, ce serait chose inutile ; mais sur les routes de Chine la ferrure est indispensable ; elle est légère, ne gêne pas le pied du cheval et lui conserve bien son aplomb. Elle n’a d’autre inconvénient que de s’user très-vite, de se casser ou de s’arracher souvent dans les mauvais chemins.
Le maréchal ferrant chinois, comme l’anglais, ferre seul et sans aide pour tenir le pied ; il le place sur un escabeau, la pince appuyée dessus, et la sole verticale ; il le pare à l’aide d’un instrument dont il se sert comme d’un ciseau, en l’appuyant à l’épaule pour le faire descendre verticalement ; la sole est ainsi parée à plat. Le fer est fort étroit, avec un centimètre au plus de couverture ; on l’applique sous le pied sans se préoccuper de sa dimension ; on rogne ensuite exactement la corne à sa mesure ; il est assujetti par quatre clous en dedans et deux en dehors. On ferre toujours à froid, et beaucoup de maréchaux ne faisant pas leurs fers eux-mêmes, n’ont pas de feu. La Chine est le pays de la petite industrie : il n’est pas rare de voir un homme acheter quatre fers le matin, et vivre, tout le jour, lui et sa famille, de la pose