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Page:Contenson - Chine et Extrême-Orient.djvu/281

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de ceux qui sont à la queue, que l’aile droite ne puisse pas aider l’aile gauche, et vous le combattrez ainsi dans le lieu et au temps qui vous conviendront le plus.

« Avant le jour déterminé pour le combat, ne soyez ni trop loin ni trop près de l’ennemi. L’espace de quelques lis [1] seulement est le terme qui doit vous en approcher le plus, et dix lis entiers sont le plus grand espace que vous deviez laisser entre votre armée et la sienne.

« Ne cherchez pas à avoir une armée trop nombreuse ; la trop grande quantité de monde est souvent plus nuisible qu’elle n’est utile. Une petite armée bien disciplinée est invincible, sous un bon général. À quoi servaient au roi d’Yué les belles et nombreuses cohortes qu’il avait sur pied, lorsqu’il était en guerre contre le roi de Ou ? » (Ibid., art. VI, p. 87-89.)

DES AVANTAGES QU’IL FAUT SE PROCURER.

« Sous prétexte de faire reposer vos gens, dit Sun-tse, gardez-vous bien de manquer l’attaque, dès que vous serez arrivé. Un ennemi surpris est à demi vaincu ; il n’en est pas de même s’il a eu le temps de se reconnaître ; bientôt il peut trouver des ressources pour vous échapper et peut-être même pour vous perdre. Ne négligez rien de tout ce qui peut contribuer au bon ordre, à la santé, à la sûreté de vos gens, tant qu’ils seront

  1. Le li vaut cinq cents mètres.