du service de la poste, les particuliers, pour porter leur correspondance, ont recours à des exprès. De plus, les marchands, comme cela se pratiquait au Moyen Âge, ne s’en fient guère à d’autres qu’à eux-mêmes du soin d’accompagner leurs cargaisons. Pour héberger tous ces gens hors de chez eux, il existe de nombreuses hôtelleries. En outre, les habitants de chaque province ont, dans les principales villes de l’Empire où les appellent habituellement leurs affaires, ou dans lesquelles ils résident en grand nombre, des lieux de réunion particuliers, qui tiennent le milieu entre le club et le temple : les nouveaux venus y trouvent, outre le logement, des compatriotes et un centre de nouvelles et de renseignements.
À la vérité, il faut bien un peu montrer patte blanche pour être accueilli dans ces établissements d’un caractère tout privé ; mais le ballottage y est inconnu, tout notable commerçant venant de la province est sûr d’y être admis et d’y trouver des répondants. Les pauvres diables de même origine, que le hasard a poussés loin de chez eux, peuvent aussi en attendre quelques secours. Les mandarins