Dans le nord de la Chine, on se sert encore assez souvent de grandes chaises, que l’on fait porter par deux chevaux ou mulets attelés l’un devant, l’autre derrière ; on va lentement, parce que les animaux sont gênés, mais on peut se coucher, et ce n’est pas trop fatigant.
Je ne parlerai que pour mémoire de la brouette, très-employée pourtant dans les plaines du Sud et du Centre. Quand il y a un peu de brise, on y ajuste une voile, et un seul homme peut ainsi rouler un poids considérable. Ces véhicules ne ressemblent pas à celui qu’a inventé Pascal ; la roue a un mètre cinquante de haut, le fardeau se place de chaque côté de l’essieu, de façon à faire à peu près équilibre, de droite à gauche, et d’avant en arrière.
Dans tout le Nord, depuis Han-keou, sur le fleuve Bleu, et depuis Tien-tsin sur le golfe du Pe-tchi-li, jusqu’en Mongolie, les grands transports sont faits par de longues caravanes de chameaux. L’hiver rend ces animaux magnifiques, avec la superbe fourrure qui recouvre leurs jambes et leur cou, et forme une houppette sur leur gros front. Ce sont des chameaux à deux bosses, comme ceux qui vivent à l’est de