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Page:Contes chinois publies par Abel-Remusat, 1827, tome premier.djvu/125

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paroles, on entendait seulement : Tu ne risques pas ! tu as fait un beau coup !

Tchou-youan, voyant le chagrin de sa jeune épouse que rien ne pouvait adoucir, profita de cette circonstance pour faire donner un acompte de bastonnade à ce chef de brigands. À l’instant il ordonna aux bateliers d’aller prendre les querelleurs et de les lui amener.

Or, ces bateliers faisaient bonne mine à leur patron ; mais au fond du cœur ils l’avaient en aversion, et voici pourquoi : Dans l’origine, quand Tchin-siaosse eut perdu Souï-houng, il prit la fuite et ne sachant où trouver un asile, il errait à l’aventure dans le pays de Tchin-yang.

Il arriva que Oukin, qui conduisait des grains à la capitale, eut besoin d’un second pour conduire son bateau ; il trouva Tchin-siaosse, et le prit à son service.

Celui-ci, voyant que la femme d’Ou-