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Page:Contes chinois publies par Abel-Remusat, 1827, tome premier.djvu/173

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pesant, il fit une exclamation de surprise, car il se trouva que c’était une masse d’argent fin, qui, quoique petite en apparence, pesait plus de sept mas ; il le donna à M. Tchin-san, et, ayant ôté son beau vêtement de soie blanche, il le lui remit aussi, en lui disant : « J’évalue cet habillement à plus d’un taël ; si vous ne vous souciez pas de le garder à ce prix, je vous le laisserai en gage ; mais si, d’ici à ce que je vienne le chercher, il a été porté, vous me ferez une déduction. — Je suis un honnête homme, répondit M. Tchin, ainsi ne vous tourmentez pas. » Il prit toutefois l’habit et l’argent. Soung-tun ôta ensuite une épingle d’argent qui rattachait ses cheveux, qui pouvait valoir environ deux mas, et la donna au desservant, en le priant de la faire changer contre de la monnaie de cuivre, afin de payer les dépenses de l’enterrement. Ceux qui