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Page:Contes chinois publies par Abel-Remusat, 1827, tome premier.djvu/50

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enivrés la nuit dernière, se dit-il, et ils dorment encore profondément. » Il va dans la cabane antérieure, parcourt le bateau d’un bout à l’autre et ne voit pas l’ombre d’un homme, « Où seraient-ils donc allés, » s’écrie-t-il rempli d’étonnement et de crainte ? Il commence à concevoir des doutes et retourne dans la cabane antérieure. Quel fut son étonnement ! Toutes les caisses étaient ouvertes : il les parcourt l’une après l’autre, et les trouve toutes vides, excepté une qui ne contenait que des objets de peu de valeur, des lettres, des billets de visite et des papiers insignifians.

Il comprit alors le motif de la fuite des matelots. Il était enflammé de colère ; mais il n’osait montrer les sentimens qui l’agitaient.

— « Je le vois bien, se dit-il à lui-même, mes camarades ont craint que cette jeune personne que je gardais ne