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Page:Contes chinois publies par Abel-Remusat, 1827, tome premier.djvu/66

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quiétudes, elle voit venir Pofo. Il ordonne à ses gens de faire chauffer d’excellent vin et de préparer un repas splendide pour traiter convenablement Souï-houng.

— « Mademoiselle, lui dit-il, vous devez avoir faim ; veuillez accepter le repas que j’ai l’honneur de vous offrir. »

Mais Souï-houng, qui avait l’esprit occupé du souvenir de son père et de sa mère, ne put obéir à son invitation.

Pofo assis à ses côtés lui parlait d’un ton plein de douceur et lui prodiguait mille caresses.

Ayant réussi à lui faire accepter deux petites tasses de vin : — Mademoiselle, lui dit-il, j’ai un mot à vous communiquer, mais j’ignore si vous voudrez bien m’écouter et me donner votre avis. »

— « Seigneur, répondit Souï-houng, quelles instructions avez-vous à donner à votre servante ? »