Page:Contes chinois publies par Abel-Remusat, 1827, tome second.djvu/150

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rigueur de leur supplice. Cet aveu justifiera mon parent, et il vous sera à jamais redevable de la vie que vous lui aurez rendue.

Siu-Koung goûta cet expédient, et promit de le faire réussir. Aussitôt il prend le paquet d’argent ; et, après avoir appelé ses domestiques, et fait ses remercîmens du festin qu’on venait de lui donner, il monte en chaise et s’en retourne dans sa maison.

Seou ne s’endormit pas durant ce temps-là : il s’informa sous main quels étaient les parens des deux voleurs de Sou-tcheou ; et, en ayant découvert quelques-uns, il leur fit confidence de son dessein, en leur faisant les plus belles promesses s’ils voulaient engager ces deux voleurs à faire un aveu qui ne leur serait d’aucun préjudice, et il leur fit présent par avance de cent taëls.

Cette libéralité produisit son effet,