Page:Contes chinois publies par Abel-Remusat, 1827, tome second.djvu/85

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

jeune domestique qui avait environ treize ans. Il était vêtu d’un habit long et d’un surtout modeste, mais propre ; sa taille bien faite, son air et son maintien, son visage dont les traits étaient réguliers, et où l’on voyait de beaux sourcils noirs, surmontant des yeux vifs et perçans, frappèrent d’abord le cœur et les yeux de Liu-iu.

Dès que le jeune enfant vit l’étranger assis à la table, il se tourna vers lui, fit une profonde révérence, et dit quelques mots de civilité : ensuite s’approchant de Tchin, et se tenant modestement vis-à-vis de lui : Mon père, dit-il, d’un ton doux et agréable, vous avez appelé Hi-eul ; que vous plaît-il m’ordonner ? Je vous le dirai tout-à-l’heure, reprit Tchin ; en attendant tenez-vous à côté de moi.

Le nom de Hi-eul que se donnait le jeune enfant fit naître de nouveaux