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Page:Contes chinois publies par Abel-Remusat, 1827, tome troisieme.djvu/153

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curer leur établissement : aussi dit-on communément : La fortune des enfans doit être leur propre ouvrage.

Pour ce qui est du mari et de la femme, ils sont unis très-étroitement, et par des liens infiniment respectables ; mais enfin, ou le divorce, ou la mort, rompent souvent cette union. C’est ce que nous apprend le proverbe qui dit : L’époux et l’épouse sont comme des oiseaux de la campagne ; le soir les réunit dans un même bocage, et le matin les sépare. Il faut pourtant l’avouer ; il y a bien moins à craindre l’excès dans l’amour paternel que dans l’amitié conjugale. Celle-ci s’entretient et s’accroît en secret dans des tête-à-tête, et par de grands épanchemens de cœur. Ainsi il n’est pas rare qu’une jeune femme se rende maîtresse de l’esprit d’un mari, et de là naissent les refroidissemens d’un fils envers son père. Ce sont de ces