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Page:Contes chinois publies par Abel-Remusat, 1827, tome troisieme.djvu/180

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lụi faisait plaisir, c’est qu’ils se trouvaient placés à la campagne, et dans une maison peu fréquentée, où la négligence des rits du deuil ne pouvait guère éclater. Mais comme il coûte toujours à une femme de faire les premières démarches, elle s’avisa d’un expédient. Elle fit venir secrètement le vieux domestique du jeune seigneur. Elle lui fit d’abord boire quelques coups de bon vin, elle le flatta et l’amadoua ; ensuite elle vint insensiblement jusqu’à lui demander si son maître était marié ? « Pas encore, répondit-il. — Eh ! continua-t-elle, quelles qualités voudrait-il trouver dans une personne pour en faire son épouse ? »

Le valet, que le vin avait rendu gai, répliqua aussitôt : « Je lui ai oui dire que, s’il en trouvait une qui vous ressemblât, il serait au comble de ses désirs, » Cette femme repartit incontinent :