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Page:Contes chinois publies par Abel-Remusat, 1827, tome troisieme.djvu/184

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Le lendemain elle rencontra ce valet qui se promenait froidement, sans songer même à lui rendre réponse de sa commission. Ce froid et ce silence la désolèrent. Elle l’appela, et l’ayant introduit dans sa chambre : « Eh bien, dit — elle, comment va l’affaire dont je t’ai chargé ? — Il n’y a rien à faire, ré pondit-il sèchement. — Eh ! pourquoi donc, reprit-elle ? Sans doute tu n’auras pas retenu ce que je t’ai prié de dire de ma part, ou tu n’as pas su le faire valoir. — Je n’ai rien oublié, poursuivit le domestique ; mon maître a été même ébranlé ; il trouve l’offre avantageuse et est satisfait de ce que vous avez répliqué sur l’obstacle qu’il envisageait d’abord dans sa qualité de disciple de Tchouang-tseu. Ainsi cette considération ne l’arrête plus. Mais, m’a-t-il dit, il y a trois autres obstacles insur-