Page:Contes chinois publies par Abel-Remusat, 1827, tome troisieme.djvu/52

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voir l’intérieur de nos appartemens les plus secrets, tandis que nous ne pouvons apercevoir ceux de ses femmes. Il y a trop d’inégalité dans cette affaire. »

Iu-sou-chin écouta ce message, mais il devina qu’il n’y avait que de la feinte dans ce désir de rompre le marché, et que la vérité était qu’ils mouraient d’envie d’avoir le tout. Il répéta donc ce qu’il avait dit auparavant, et sa réponse fut tranchante et décisive.

Yo-tchouan et son fils en furent excessivement courroucés, et il ne leur resta plus qu’à chercher à l’opprimer, en se servant du pouvoir du mandarin. Ils dressèrent une requête pour faire connaître publiquement leur désir de rompre le marché ; ils se flattaient qu’avec quelques présens, ils pourraient acheter le mandarin et se le rendre favorable, et qu’avec son appui ils viendraient à bout de leurs desseins.