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Page:Contes chinois publies par Abel-Remusat, 1827, tome troisieme.djvu/92

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gesse admirable ; que Loung-tou[1] lui-même, reparaissant au monde, n’aurait pu mieux juger ; mais en même temps, ajouta-t-il, quoiqu’il paraisse évident, d’après vos raisonnemens, que ce trésor nous est venu d’un ami généreux, cependant, comme il n’y a personne qui puisse rendre témoignage du fait, il ne me conviendrait pas de me hâter de reprendre cet argent. Je vous supplie donc de le garder par devers vous, pour l’appliquer à soulager les pauvres dans les temps de famine. »

Tandis qu’il parlait ainsi, un de ses serviteurs entra, portant un billet rouge, et s’approchant de son oreille, il lui dit : « L’homme dont vous venez de vous entretenir est à la porte. Il dit qu’il vient

  1. Magistrat fameux des anciens temps. Le nom de sa place était Loung-tou-ta-hio-sse, et son nom propre Pao-wen-tching. Il est maintenant déifié et on lui a élevé des temples.