Page:Contes chinois publies par Abel-Remusat, 1827, tome troisieme.djvu/98

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lieu de le faire battre, ils sont assis et causent ensemble. C’est là du nouveau ! »

Aussitôt que le Tchi-hian fut de retour à son tribunal, il envoya le trésor chez Ke-wou, et en demanda un reçu ; mais celui-ci ne voulut pas le recevoir, et il écrivit au Tchi-hian pour le prier de remettre cet argent à la famille de Thang, pour racheter d’elle sa propriété. Ainsi j’accomplirai, disait-il, les intentions de mon père, et les désirs de son généreux ami ; enfin je mettrai la famille Thang à même d’acheter une autre maison, et personne ne sera maltraité dans cette affaire.

Chacun donna des éloges aux nobles sentimens de Ke-wou. Le Tchi-hian, pour complaire à ses intentions, mit Thang en liberté, et Ke-wou, remboursant à celui-ci l’argent que son père avait autrefois payé, exigea de lui en retour les actes et les titres en vertu desquels il