Page:Contes de Madame de Villeneuve, tome 1.djvu/117

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dessus des autres femmes, que tu leur es supérieure en beauté, nous serons parfaitement heureux.

Ensuite ce Phantôme si charmant lui parut à ses genoux joindre aux plus flatteuses promesses les disours les plus tendres. Il la pressoit dans les termes les plus vifs de consentir à son bonheur, & l’assuroit qu’elle en étoit entiérement la maîtresse.

Que puis-je faire ? lui dit-elle avec empressement. Suis les seuls mouvemens de la reconnoissance, répondit-il, ne consulte point tes yeux, & sur-tout ne m’abandonne pas, & me tire de l’affreuse peine que j’endure.

Après ce premier rêve elle crut être dans un cabinet magnifique avec une Dame dont l’air majestueux & la beauté surprenante filent naître en son cœur un respect profond. Cette Dame d’un façon caressante lui dit, charmante Belle