Page:Contes de Madame de Villeneuve, tome 1.djvu/127

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une visite à l’heure ordinaire. Autant que ses forces le lui permirent, elle se promena le reste du jour, sans pouvoir encore tout considérer.

Les appartemens qu’elle n’avoit pû voir la veille, ne méritoient pas moins les regards que les autres. Outre les instrumens & les curiosités, dont elle étoit environnée, elle trouva dans un autre cabinet de quoi s’occuper. Il étoit garni de bources, de navettes pour faire des nœuds, de ciseaux à découper, d’atteliers montés pour toute sorte d’ouvrages, tout enfin s’y trouvoit. Une porte de ce charmant cabinet lui fit voir une superbe galerie, d’où l’on découvroit le plus beau pays du monde.

Dans cette galerie on avoit eu soin de placer une volière remplie d’oiseaux rares, qui tous à l’arrivée de la Belle formerent un