Page:Contes de Madame de Villeneuve, tome 1.djvu/30

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.
(22)

joye qu’avoit causé son arrivée. Mais s’arrachant lui-même à ses propres désirs, il reprit la route de Rochefort avec le Chevalier Doriancourt. Il comptoit trop sur l’amitié du Pere et de la Mere de cet enfant pourqu’il leur recommandât sa fille. M. & Madame Doriancourt de leur côté n’avoient nulle inquiétude sur le chapitre de leur fils.

La traversée fut heureuse, & Robercourt eut le plaisir de revoir une Epouse qui l’attendoit avec impatience. Il lui présenta le petit Doriancourt en la priant de l’aimer pour l’amour de lui. Cet enfant n’avoit pas besoin de pareille recommandation, & Madame de Robercourt se fit un plaisir d’exécuter à la lettre la promesse qu’elle avoit faite à ses parens de le regarder comme son fils.

Pendant qu’il croissoit sous ses yeux, Robercourt voyoit sa fortune