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la manœuvre abandonnée à ce qu’on appelle Officiers Mariniers, n’eut plus besoin de la manœuvre des autres. Il fut de plus arrêté, pour ne point abuser de la complaisance de Mademoiselle de Chon, que chacun conteroit à son tour.

Cette fille n’eut pas pu suffire à défrayer la Compagnie pendant la traversée : d’autant plus que l’air salé desseche extrêmement la poitrine. On convint que chaque conte dureroit plusieurs jours ; qu’on ne s’en occuperoit qu’une heure chaque journée. Les choses ainsi réglées, Mademoiselle de Chon fit le récit d’un conte aussi nouveau pour sa Maîtresse, que pour ses Auditeurs. Elle parla pendant une heure de suite, horloge sur table, au bout de laquelle elle cessa de raconter, & chacun reprit ses occupations ordinaires.