visageoient qu’avec horreur la vie qu’elles alloient passer dans cette triste solitude. Pendant quelque tems elles s’étoient flattées, que quand le dessein de leur pere éclatroit, les Amans qui les avoient recherchées, se croiroient trop heureux de ce qu’elles voudraient bien se radoucir.
Elles s’imaginoient qu’ils alloient tous à l’envi briguer l’honneur d’obtenir la préference. Elles pensoient même, qu’elles n’avoient qu’à vouloir pour trouver des Epoux. Elles ne resterent pas long-tems dans une erreur si douce. Elles avoient perdu le plus beau de leurs attraits, en voyant comme un éclair disparoître la fortune brillante de leur pere, & la saison du choix étoit passée pour elles. Cette foule empressée d’Adorateurs disparut au moment de leur disgrace. La