Page:Contes de Madame de Villeneuve, tome 3.djvu/14

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ment d’éviter la guerre il ne laissoit pas d’entretenir des Ecoles militaires, où les jeunes gens qui y étoient élevés ne couroient point risque d’être surpris par leur ignorance en cas qu’on fut obligé de rompre la Paix.

Sa générosité le portoit à récompenser magnifiquement le moindre avis qui lui étoit présenté, lorsqu’il tendoit à l’avantage du public. Enfin ce Monarque auroit été un modele parfait de toutes les vertus, s’il avoit pû forcer sa douceur naturelle à lui laisser témoigner quelquefois un peu plus de sévérité. Mais toujours prêt à récompenser les bonnes actions, il ne l’étoit jamais à punir les coupables, & quelques crimes qu’ils eussent commis, il ne pouvoit se résou-