Aller au contenu

Page:Contes de Madame de Villeneuve, tome 3.djvu/166

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

bergere, ou que ce que je pourrois acheter. Va trouver ces Divinités, tu as plus d’esprit que Liron, & tu leur plairas davantage.

Cette proposition n’étoit point trop du goût de Pigriéche, la façon d’entrer dans la fontaine ne la flattoit nullement. Elle ne pouvoit s’empêcher de se défier de la confiance qu’on avoit recommandée à Liron, & elle étoit fort incertaine de ce qu’elle devoit faire ; mais l’envie de se voir parée comme sa bergere fut la plus forte, & l’emporta sur la crainte du danger.

Elle étoit convaincuë qu’il n’y avoit pas de beauté qui pussent entrer en comparaison avec la sienne, & qu’il ne lui manquait que des ajustemens pour la mettre dans tout son éclat, ne doutant pas, si elle les pouvoit obte-