Page:Contes de Madame de Villeneuve, tome 3.djvu/45

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à un repentir aussi inutile que tardif ; car enfin, permettez-moi de vous demander sur quoi vous fondez celui de ce Prince criminel, & quel témoignage il vous en a donné. Vous lui ayez fait connoître que vous étiez informé de son crime, & sans lui donner le tems d’y réfléchir, ni de craindre votre courroux, vous lui avez promis sa grace. Que dis-je ? promis, ce n’est pas assez dire pour exprimer votre procédé, & je ne dis pas trop en disant que vous la lui avez offerte avec un empressement qui sembloit le prier de l’accepter, vous avez même employé les termes les plus forts pour lui cacher que vous croyiez qu’il avoit besoin de votre clemence, il sembloit que vous étiez chargé de l’embarras de le justifier, tandis qu’il n’avoit rien à faire de plus que de vous laisser agir.