Page:Contes de Madame de Villeneuve, tome 3.djvu/56

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

avant les émissaires du Tyran.

Par bonheur pour son maître, ce Ministre zelé, plus défiant que lui n’ayant pû lui inspirer ses sentimens, avoit employé toute son industrie à observer ceux dont il se défioit, & ayant remarqué parmi eux un mouvement extraordinaire, entr’autre que plusieurs de ceux qu’il sçavoit dévoués à Ambitieux étoient entrés chez lui d’un air mistérieux, & en petites troupes. Il ne douta pas que ce ne fut une fuite de la trâme qui avoit été découverte au Roi si inutilement, & il crut qu’il étoit très-nécessaire pour le bien de Bon & Rebon qu’il sortit de chez lui bien déguisé pour découvrir de quoi il étoit question, ne se pouvant fier à personne dans une occasion si importante..

La nuit étoit fort obscure, &