Aller au contenu

Page:Contes de Madame de Villeneuve, tome 4.djvu/131

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

la mit à sa place à l’aide de ses compagnons, mais non pas sans lui avoir causé mille douleurs, & sans en recevoir des injures & des menaces, au lieu de remerciemens que méritoit un si bon office. Malgré cela ils ne laisserent pas de conduire chez elle, une partie de la troupe suffisant pour aller rassembler leurs troupeaux écartés.

Le mouvement du cheval qui augmentoit les maux que souffroit Pigrieche, lui faisant jetter de tems en tems des cris si hauts, qu’elle se faisoit entendre de loin ; Richarde, qui en voyant la nuit fort avancée, sans que sa fille fût de retour, étoit sortie pour aller au-devant d’elle, l’entendant crier de la sorte, ne douta plus qu’il ne lui fût arrivé quelque désastreuse avanture.

Elle n’en fut que trop convain-