Page:Contes de Madame de Villeneuve, tome 4.djvu/16

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causoit le vilain ajustement dans lequel elle étoit. Comme ce n’est que pour me mortifier, leur dit-elle, que ma belle-mere me veut obliger de paroître ainsi accoutrée, devant ce jeune Seigneur, je vous avoue qu’elle doit être satisfaite, car elle a réussi à merveille.

Nous tromperons sa malicieuse intention, reprit Cristaline, si vous le désirez bien fort. Le linge que vous avez sur la tête ne tient à rien, & il nous sera facile de vous faire changer de robe. Mais, ma chere Princesse, si vous me voulez croire, vous garderez celle que vous avez, & vous laisserez votre coëffure comme elle est. Ma science m’apprend que ce beau jeune homme a pris de l’inclination pour vous : je suis bien aise qu’il rende justice à vos seuls appas.