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Page:Contes de Madame de Villeneuve, tome 4.djvu/186

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Ce discours que Liron n’auroit osé attendre, lui causa une joye inexprimable, & lui inspira un redoublement de tendresse infini pour un pere dont la complaisance savoit flater si agréablement le goût de sa fille, qui pénétrée de reconnoissance lui baisa plusieurs fois les mains avec transport en l’assurant qu’elle étoit résoluë de se conformer à ses avis, n’ayant jamais eu & ne voulant pas avoir d’autres volontés que les siennes.

Une conversation si interessante auroit duré selon toutes les apparences encore long-tems, si celui même, qui en faisoit le sujet, ne fût sorti brusquement d’un bois voisin, dont l’épaisseur les cachoit mutuellement les uns aux autres, & ils se rencontrerent de si près qu’il n’eût pas dépendu d’eux de s’éviter quand ils en auroient eu l’intention.