Aller au contenu

Page:Contes de Madame de Villeneuve, tome 4.djvu/224

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

étoit trop aveuglément attaché à moi ; il lui étoit d’ailleurs aisé de connoître que les troupes ne souffriroient jamais qu’il attentât à ma liberté, puisque sur le simple soupçon qu’elles en avoient eu, par quelques menaces indiscretes qui étoient échapées à la Reine, dans un premier mouvement, il y eut une espece de soulevement, qu’il ne tint qu’à moi de rendre dangereux, & qui m’auroit fait maître du Royaume si j’avois voulu. Mais loin de vouloir profiter de l’occurrence, je fis rentrer tout le monde dans le devoir, sans que cette moderation pût m’être d’aucun mérite aux yeux du Roy ni de la Reine. Bien au contraire la haine de ma mere en augmenta davantage.

Pour ôter de devant elle un objet qui lui étoit si desagréable, je fis supplier le Roy de m’as-